Parigné-sur-Braye
Parigné-sur-Braye 

Les Parignéens dans la grande guerre

Notice rédigée par David Groussard

Nous commérons actuellement le Centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Que savons-nous de la vie des Parignéens au front et à l'arrière ?

 

En somme : nos morts pour la France

Ce conflit a provoqué la mort d'au moins 35 hommes attachés à notre commune, soit parce qu'ils y sont nés, ou parce qu'ils y ont vécu. Parmi eux, trois habitants de Parigné sur Braye ne figurent pas sur le monument aux morts : Armand Dubois, Baptiste Julliot et Marin Lesieur. La raison n'est pas connue mais ce cas de figure se retrouve dans beaucoup de communes françaises.

 

Qui étaient ces soldats morts pour la France ?

Il s'agissait essentiellement de cultivateurs mais on retrouve également un typographe de l'industrie mayennaise (Joseph Garnier), un infirmier (Albert Boisnard) et deux tisserands (Pierre Goussin et Henri Fourreau). Les soldats de Parigné-sur-Braye appartiennent essentiellement à l'infanterie à l'exception d'Albert Boisnard qui servait en tant qu'infirmier et d'Auguste Préhu qui était premier cannonier dans l'artillerie lourde. Nos soldats ont été dispersés dans les nombreux régiments sans cesse restructurés en fonction des hécatombes lors des combats.  

Le Français de l'époque était plus petit qu'aujourd'hui comme en témoigne la moyenne de taille des Parignéens : 1,64 mètres. Jules Rémande, du haut de son 1,78 mètre, passait vraisemblablement pour une personne de grande taille. Les corps plus trapus, plus ramassés, que l'on rencontrait généralement à l'époque étaient plus adaptés à l'épreuve des longues marches ainsi qu'aux nombreuses corvées des tranchées. Ces corps étaient en revanche moins agiles dans l'eau, moins souples et exigeants en apport calorique.

La moyenne d'âge des Parignéens décédés s'élevait à 27 ans ; les plus jeunes sont tombés à 20 ans (Louis Bourgoin, Paul Chevallier, Marin Lesieur et Victor Girault) ; le plus âgé avait 43 ans (Victor Girault). C'est là encore très représentatif de la situation française.

 

Quelle vie au front ? Quels combats ?

Huit soldats sont morts dès les premiers mois de la guerre et ne connurent donc pas l'épreuve des tranchées. Quatre de nos soldats morts pour la France se sont particulièrement distingués. Louis Bourgoin, Pierre Nézan et Auguste Préhu ont obtenu la Croix de guerre pour leur bravoure. Au lieu de s'enfuir à la mort de son cheval, Auguste Préhu est resté sur le champ de bataille pour garder des chevaux blessés. Pierre Nézan, grenadier d'élite, a été quant à lui blessé à deux reprises. Il est mort le 16 septembre 1916 durant la bataille de Verdun en défendant la position d'une mitrailleuse attaquée par les Allemands. En revanche, les états de service de Louis Bourgoin ne sont pas connus. Par ailleurs, Eugène Guertaut obtient la plus haute distinction pour un soldat de la Première Guerre mondiale : la Médaille Militaire. Il était considéré comme un "bon soldat, brave et dévoué" qui "s'est vaillamment comporté". Enfin, s'il n'obtient pas la Croix de guerre, Henri Guyard bénéficie de propos élogieux de sa hiérarchie : "soldat brave et courageux, a fait preuve depuis le début de la guerre, toujours avec la même ténacité, sans la moindre défaillance, d'une énergie constante, d'un dévouement inlassable, d'un entrain permanent dans l'accomplissement entier de son devoir militaire, a particulièrement montré des qualités d'endurance et de courage".

Durant cette guerre, les maladies font aussi des ravages : au moins six Parignéens en sont victimes. Le manque d'hygiène dans les tranchées se perçoit dans le destin de Valentin Girault, mort le 25 novembre 1915 à Parigné, victime d'une dysenterie bacillaire contractée au front. Trois Parignéens décèdent de maladies pulmonaires contractées soit durant la terrible vie des tranchées, soit au cours de la captivité en Allemagne (Pierre Goussin).

Les victimes du conflit se comptent au-delà du 11 novembre 1918. Ainsi Henri Guyard meurt le 1er février 1919 des suites de ses blessures.

 

La vie à l'arrière

Bien loin du front, dans notre commune, les effets de la guerre sont visibles. Au-delà des bras des hommes qui manquent pour les travaux des champs, la vie du village semble anesthésiée, suspendue aux nouvelles du front. Ainsi, entre 1915 et 1916, aucun mariage n'est célébré dans notre mairie, un seul en 1917.

La peur du décès d'un proche menace chaque famille. Que dire du décès d'Émile Benoist le 22 mai 1916 durant la bataille de Verdun presqu'un mois après la naissance de son fils ? D'ailleurs, la nouvelle de l'heureux évènement lui est-elle parvenue sur le front en si peu de temps ? Une chronologie des évènements aussi cruelle reste exceptionnelle mais d'autres petits Parignéens ont perdu leur père durant le conflit comme Joseph Pouteau. Né le 14 avril 1914, il perd son père, Ernest, le 20 novembre de la même. Il succombe à l'hôpital de Neufchâteau des suites de blessures de guerre. 

 

 

 

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